Le temps de la parité

Maud Navarre

Grands Dossiers N° 63 - Juin - juillet - août 2021

Promue au départ par une poignée de militantes, l’idée de parité a cheminé jusqu’à s’imposer dans la loi. D’abord réservé aux institutions politiques, le principe s’est étendu à tous les postes de direction.

« Au pouvoir citoyennes ! » C’est le titre du livre que Françoise Gaspard, Claude Servan-Schreiber et Anne Le Gall publient en 1992. C’est aussi le point de départ en France des mobilisations pour la parité. Constatant la sous-représentation des femmes dans les assemblées politiques, les trois militantes formulent une proposition radicale : réserver la moitié des postes d’élu pour des femmes et remplacer le principe de fraternité qui a conduit à la surreprésentation des hommes aux fonctions électives par celui de parité. Elles reprennent le terme de la philosophe Élisabeth Sledziewski qui a formulé cette idée à la fin des années 1980, lors d’un séminaire européen sur la participation des femmes à la prise de décision.

Parité : « Ce nouveau terme vise à sortir de l’impasse des quotas » dans laquelle les féministes sont engluées depuis plusieurs années, indiquent les sociologues et historiennes Bibia Pavard, Florence Rochefort et Michelle Zancarini Fournel. En effet, en 1982, le Parlement français a voté une loi interdisant les listes aux élections municipales comprenant plus de 75 % de candidats d’un même sexe, mais la loi a été invalidée par le Conseil constitutionnel au nom du principe d’universalité et d’indivisibilité du peuple souverain.

L’idée suscite [...]

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