MLF, la révolution festive

Justine Zeller

Grands Dossiers N° 63 - Juin - juillet - août 2021

Au début des années 1970 naît le Mouvement de libération des femmes (MLF). Non mixte, refusant toute organisation et hiérarchie, il promeut un féminisme festif, drôle et volontairement provocateur.

Comme bien d’autres pays occidentaux (Angleterre, États-Unis, Italie, etc.) (1), la France connaît au cours des années 1970 une vague de contestation féministe. Cette dernière s’incarne par le Mouvement de libération des femmes (MLF), un mouvement autonome et non mixte dans lequel les femmes revendiquent la libre disposition de leur corps.

C’est à Paris que le MLF apparaît pour la première fois en 1970 (2). Plusieurs événements participent à son émergence. Le 26 août 1970, des militantes féministes, dont Cathy Bernheim, Christine Delphy, Christiane Rochefort, Monique Wittig et Anne Zelensky entre autres, déposent une gerbe de fleurs à la femme du soldat inconnu. Depuis quelques années déjà, elles se réunissent dans des petits groupes pour analyser et tenter de changer la position des femmes au sein de la société, comme le groupe Féminin, masculin, avenir devenu Féminisme, marxisme, action en 1970, le groupe lancé par Antoinette Fouque et Monique Wittig, lié au maoïsme, au courant révolutionnaire, contre-culturel et au tiers-mondialisme, et d’autres encore. Durant la manifestation, elles brandissent des banderoles sur lesquelles on peut lire « Il y a plus inconnu que le soldat inconnu. Sa femme » ou « Un homme sur deux est une femme ». Cette action a lieu en [...]

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