Conseil national des femmes françaises, le temps de la réforme

Anne Cova

Grands Dossiers N° 63 - Juin - juillet - août 2021

Créé au début du 20e siècle, le Conseil national des femmes françaises a fédéré de nombreuses associations et relayé les revendications pour les femmes auprès des hommes politiques.

Le Conseil national des femmes françaises (CNFF) existe depuis 1901. Il s’agit d’une fédération d’associations, affiliée à une organisation internationale : le Conseil international des femmes (CIF, encadré ci-dessous). Les trois fondatrices du CNFF sont protestantes : Isabelle Bogelot (présidente d’honneur), Sarah Monod (présidente jusqu’en 1912) et Julie Siegfried (vice-présidente puis présidente de 1912 à 1922). Leur objectif est de regrouper le maximum d’associations. Pour ce faire, le conseil utilise différents moyens de propagande : articles dans la presse généraliste et spécialisée, brochures, conférences, congrès, enquêtes, pétitions et tracts. À partir de 1909, le CNFF produit un bulletin mensuel intitulé L’Action féminine.

Le CNFF se déclare apolitique et neutre, suivant le modèle du CIF. Ces principes sont à double tranchant : s’ils leur permettent de fédérer un nombre important d’associations, ils peuvent aussi être un frein en privant d’éventuels soutiens d’associations de femmes liées à des partis politiques ou à des religions telle la Ligue féminine d’action catholique française qui compte, en 1939, deux millions d’adhérentes (1). Quoi qu’il en soit, en France, en 1901, le CNFF parvient à fédérer la majorité des associations féministes et des [...]

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